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Stratégies de la blessure

(Extrait du livre: vision spirituelle de l’Ennéagramme)

Nous avons parlé de l’origine de la blessure, de notre addiction à l’entretenir, de comment y mettre fin. Voyons à présent les stratégies que la blessure a mises en place inconsciemment chez nous.

Prenons la blessure de l’abandon, la plus courante.

Si nous avons été abandonnés enfant, nous allons mettre en place plusieurs stratégies de compensation :

  • soit nous allons devenir inabandonnables en séduisant les autres, en étant super gentil, serviable, charmant, nécessaire, compétent. Dans ce cas, nous allons dépendre de notre environnement extérieur, comme les types 2, 9, 6, 7 et 3 ;
  • soit nous allons entretenir cette blessure constamment, comme le font tous les types dans leurs niveaux bas ;
  • soit nous allons nier cette blessure, l’enfermant au plus profond de nous, comme les types 2, 7, 3 et 8 ;
  • soit nous allons passer en mode survie en répondant nous-mêmes à tous nos besoins (tenter de se suffire à soi-même pour ne pas avoir besoin des autres) et en nous distinguant des autres, comme les types 4, 1 et 8 ;
  • soit nous allons fuir cette blessure en créant notre propre monde intérieur, comme le 5, en vivant dans notre bulle, en nous détachant des sentiments ou en les projetant sur des objets maîtrisables (livres ou objets divers).

(Observez que les deux derniers cas dépendent de notre monde intérieur. L’accent est porté sur l’autonomie corporelle, sentimentale ou intellectuelle.)

 

Pour résumer : soit on s’entoure, soit on entretient la blessure, soit on nie, soit on devient autonome, soit on fuit. On peut aussi mélanger ces stratégies.

 

Un 4, par exemple, cherche à développer son autonomie sur tous les plans et projette un monde idéal spirituel où il se sent aimé. Pour autant, il n’écoute pas sa colère et séduit les autres en se montrant charmant, incontournable, original, mystérieux. Il entretient aussi sa blessure dans ses niveaux bas en créant des drames dans sa vie pour revivre l’abandon.

Pour répondre à ces stratégies, une solution est de comprendre que la notion d’abandon est naturelle dans la dualité.

Nous avons dû abandonner notre féminin, y renoncer en nous incarnant en tant qu’homme (et inversement), et renoncer à notre partie spirituelle en nous incarnant dans un corps.

Quand nous décidons de vivre d’une manière partielle, nous devons renoncer à une partie de nous. Cela est inhérent à la manifestation dans une forme spécifique.

Le sentiment d’abandon nous renvoie au manque d’amour, ce qui nous procure de l’insécurité. Il est lié à la mort du corps et au sentiment de ne pas exister.

À chaque fois que quelque chose se termine ou se sépare, nous pouvons le vivre comme un sentiment d’abandon.

Pourtant, sans ce mouvement, il n’y a pas de vie.

Accepter totalement cette notion de mouvement immuable nous fait vivre l’instant présent et nous procure la paix.

La séparation n’a rien à voir avec nous. C’est un mouvement universel.

Pour être heureux, nous devons vivre détachés du désir que les choses durent constamment sous la même forme, et profiter au maximum de la forme qui est là.

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Christophe I

Auteur depuis:  05/03/2020

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